Six portraits à la bougie

1996 —

En 1996, j’ai travaillé pendant plusieurs mois avec six personnes séropositives suivies pour le VIH/Sida dans le service du professeur Kazatchkine à l’hôpital Broussais à Paris. J’ai réalisé six portraits à partir des papiers personnels qu’elles m’ont confié. Trois hommes et trois femmes ont souhaité participer à ce projet de manière totalement anonyme. Le protocole se résumait à tracer leur silhouette sur une grande feuille de papier et ensuite de remplir celle-ci en collant des papiers quiels m’avaient donné. Ces papiers avaient été choisis pour exprimer à la fois leur personnalité et leur relation avec la maladie. Des corps envisagés comme des espaces où s’exprime le point de vue de personnes malades sur la maladie. Nous avons décidé de ne pas montrer toutes les informations inscrites sur les papiers, et tenter d’imaginer une manière d’inclure la temporalité dans le processus d’apparition de certaines informations. Ces collages ont été recouvert de cire pour dissimuler une partie des informations. La cire sur le papier s’effritant avec le temps, nous avons parié que les morceaux se détacheraient et laisseraient apparaître les informations dans le futur. Les portraits ont été montré dans le service du professeur Kazatchkine en 1997. La même année, ils ont été accroché dans les bureaux de l’Agence Nationale de Recherche pour le SIDA (ANRS) et laissé en dépôt depuis. Nous avions imaginé à l’époque qu’un jour ces portraits pourraient être perçus comme des archives. Extrait du dossier de présentation : "Quand le sujet apporte ses papiers, je relève l’ombre de son corps sur une feuille de papier d’1,60m X 1,20 m. Nous décidons ensemble de la position du corps ainsi que de la couleur du fond du tableau. Ensuite, les papiers sont déchirés et collés à l’intérieur de la silhouette. La silhouette est recouverte d’une couche de bougie. Les bougies sont brûlées une à une, goutte à goutte s’installe un jeu avec les épaisseurs, les noirceurs résultant des mèches brulées. Le tableau achevé est placé dans une boîte pour recueillir les morceaux des bougies quand ils tombent." ». En 1996, j’ai travaillé pendant plusieurs mois avec six personnes séropositives suivies pour le VIH dans le service du professeur Kazatchkine à l’hôpital Broussais à Paris. J’ai réalisé six portraits à partir des papiers personnels qu’elles m’ont confié. Trois hommes et trois femmes ont souhaité participer à ce projet de manière totalement anonyme. Le protocole se résumait à tracer leur silhouette sur une grande feuille de papier et ensuite de remplir celle-ci en collant des papiers quils/elles m’avaient donné. Ces papiers avaient été choisi pour exprimer à la fois leur personnalité et leur relation avec la maladie. Des corps envisagés comme des espaces où s’exprime le point de vue de personnes malades sur la maladie. Nous avons décidé de ne pas montrer toutes les informations inscrites sur les papiers, et tenter d’imaginer une manière d’inclure la temporalité dans le processus d’apparition de certaines informations. Ces collages ont été recouvert de cire pour dissimuler une partie des informations. Cependant la cire sur le papier s’effrite avec le temps, des morceaux se détachent et laisse apparaître d’autres informations. Les portraits ont été montré, le 29 Novembre 1996 à l’occasion de la journée mondiale du SIDA, à la Cité de la musique en collaboration avec le CRIPS. Puis du 17 décembre à fin janvier 1997 dans le service du professeur Kazatchkine à l’hôpital Broussais. La même année, ils ont été accrochés dans les bureaux de l’Agence Nationale de Recherche pour le SIDA (ANRS) et laissé en dépôt depuis. Nous avions imaginé à l’époque qu’un jour ces portraits pourraient être perçus comme des archives. Extrait du dossier de présentation : « Quand le sujet apporte ses papiers, je relève l’ombre de son corps sur une feuille de papier d’1,60m X 1,20 m. Nous décidons ensemble de la position du corps ainsi que de la couleur du fond du tableau. Ensuite, les papiers sont déchirés et collés à l’intérieur de la silhouette. La silhouette est recouverte d’une couche de bougie. Les bougies sont brûlées une à une, goutte à goutte s’installe un jeu avec les épaisseurs, les noirceurs résultant des mèches brulées. Le tableau achevé est placé dans une boîte pour recueillir les écailles des bougies quand elles tombent. »
1996 — .

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