Louise Weiss (1893/1983)


Louise Weiss, (née le 25 janvier 1893 à Arras et morte le 26 mai 1983 à Paris), est une journaliste, femme de lettres, féministe et femme politique française, notamment doyenne des députés au Parlement européen (1979-1983). Le bâtiment à Strasbourg porte son nom en guise d’hommage.

Agrégée de lettres et diplômée d’Oxford, Louise Weiss fait carrière dans le journalisme au sein de l’hebdomadaire L’Europe nouvelle où elle milite pour la paix. En 1934, elle fonde l’association La femme nouvelle, qui entend promouvoir une forme de militantisme pour le droit de vote des femmes plus radical et plus original, plus moderne aussi, inspiré par les suffragettes anglaises et américaines. En mai 1935, elle se présente aux élections municipales, à Montmartre, où elle transforme de manière ironique des cartons à chapeaux en urnes et obtient 18 000 votes. Cette même année de 1935, elle organise une tournée dans toute la France où, accompagnée des militantes de La femme nouvelle, elle multiplie les happenings visant à faire parler du féminisme dans la presse.

À la Libération, elle entreprend de s’informer en multipliant les voyages à l’étranger, aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en attendant que la situation politique en France se décante. Elle a écrit, pendant l’occupation allemande, des articles dans le journal clandestin résistant La Nouvelle République sous le nom de code Valentine (on peut voir certains de ces articles exposés dans les vitrines du musée de Saverne) ; elle a aussi participé au réseau de résistance Patriam Recuperare.