Hubertine Auclert (1848/1914)

Hubertine Auclert, (née le 10 avril 1848 à Saint-Priest-en-Murat et morte le 8 avril 1914 à Paris), est une journaliste, écrivaine et militante féministe française qui s’est battue en faveur de l’éligibilité des femmes et de leur droit de vote.


Lors de son séjour de quatre ans en Algérie, elle estime que le colonialisme français a aggravé la situation des femmes. Les autorités coloniales ont, d’une part, toléré le maintien des lois et pratiques coutumières qui mettent les femmes indigènes en infériorité, voire en esclavage, d’autre part, ont provoqué la déscolarisation des filles en confisquant les écoles religieuses et en fermant l’école ouverte par Eugénie Luce à Alger en 1846.


En 1900, elle compte au nombre des fondatrices du Conseil national des femmes françaises, une organisation pour les groupes féministes français qui soutient bientôt le droit de vote des femmes. En 1908, elle brise symboliquement une urne à Paris lors des élections municipales. Le 24 avril 1910, de concert avec Marguerite Durand, elle se présente comme candidate aux élections législatives, imitée entre autres par deux autres femmes, Renée Mortier et Gabrielle Chapuis. Leur candidature n’est pas retenue. Considérée comme une figure centrale dans l’histoire du mouvement des droits des Françaises, Hubertine Auclert a poursuivi son activisme jusqu’à sa mort.