Flora Tristan (1803/1844)


Flora Tristan, (née le 7 avril 1803 à Paris et morte le 14 novembre 1844 à Bordeaux), est une écrivaine, penseuse, militante socialiste et féministe française.

Figure majeure du débat social et du socialisme utopique dans les années 1840, elle prendra part aux premiers pas de l’internationalisme. Son socialisme humanitaire est marqué par une foi religieuse et mystique étrangère à la lutte des classes telle que théorisée par Karl Marx et Friedrich Engels. Elle est l’autrice d’un des premiers projets d’organisation ouvrière.

Elle rentre en France en 1835, après deux années passées au Pérou et fréquente les cercles littéraires et socialistes parisiens, dont les réunions de La Gazette des femmes. Elle rédige, sous la signature de « Mme F. T. », Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères, un projet utopiste décrivant les principes d’une association destinée à venir au secours des femmes seules, et propose ses services à Charles Fourier.

Dans son essai posthume publié en 1845 intitulé L’émancipation de la femme ou le testament du paria, Flora Tristan déclare : « J’ai été répudiée par une société qui m’a fait porter le poids des chaînes et ne pardonne aucun membre qui tente de s’en libérer ». En tant que divorcée, elle a dû se battre contre son ex-mari pour la garde des enfants, alors même que Chazal était poursuivi en justice pour l’abus de sa fille Aline.