Dorothee von Velsen, (née en 1883 à Hindenburg (aujourd’hui Zabrze) et morte le 16 mai 1970 à Kochel am See), est une écrivaine allemande, historienne et militante des droits des femmes. Elle est une figure marquante du mouvement féministe allemand pour son rôle clé dans la formation du mouvement organisé des femmes de l’empire austro-hongrois et la République de Weimar, jusqu’à la reconstruction après 1945.
Les femmes allemandes obtiennent le droit de vote en 1918. Pour certaines militantes, l’objectif est déjà atteint, pour d’autres, comme Dorothee von Velsen, le droit de vote n’est que l’instrument dont elles ont besoin pour parvenir à une véritable égalité et la lutte doit donc continuer. Comme présidente de l’ADF, elle milite pour l’égalité complète et la reconnaissance d’une pensée féminine spécifique, c’est-à-dire une égalité féminine conçue comme complètement opposé à l’être masculin.
C’est en grande partie grâce à Dorothee von Velsen que le mouvement des femmes allemandes réintègre le mouvement international des femmes après la Première Guerre mondiale. Elle travaille très tôt au sein de l’Alliance internationale pour le suffrage des femmes (IWSA), devenue ensuite l’Alliance internationale des femmes et en devient la trésorière à partir du milieu des années 1920.
Indépendamment des affaires politiques quotidiennes du mouvement des femmes, Dorothee von Velsen s’évertue à donner de la visibilité aux femmes dans l’histoire, aux femmes combattantes et aux activités des mouvements de femmes. Elle utilise divers canaux pour commémorer les réalisations historiques des femmes : elle écrit des nécrologies pour des militantes des droits des femmes jusqu’à un âgé avancé, produit des pièces radiophoniques sur des sujets relatifs aux droits des femmes pour la radio bavaroise, met les femmes au centre de ses romans et récits historiques