Bertha Pappenheim (1859/1936)


Bertha Pappenheim, (née à Vienne en Autriche le 27 février 1859 et morte à Neu-Isenburg le 28 mai 1936), est connue pour avoir suivi une cure psychanalytique auprès de Josef Breuer (cas d’« Anna O. »). Elle est par ailleurs considérée comme la fondatrice du travail social en Allemagne. Militante féministe, elle fonde la Ligue des femmes juives et lutte contre la prostitution. En 1888, rétablie, elle s’installe à Francfort-sur-le-Main. C’est dans cette ville qu’elle fonde un orphelinat, qu’elle dirige pendant douze ans.

Les femmes juives lui semblent encore plus humiliées et défavorisées que les autres. Elles n’ont aucun droit, et aucune organisation ne les protège. Elle rédige des textes – essais et pièces de théâtre – féministes et décide de lutter contre la prostitution et la traite des Blanches. Elle découvre qu’un grand nombre de fillettes juives de Galicie sont vendues par leurs parents, et même que des juifs turcs organisent la prostitution. Lorsqu’elle veut dénoncer le scandale, elle se heurte aux autorités religieuses, qui ne s’intéressent pas au sort des femmes et lui interdisent de dévoiler publiquement l’existence de ce commerce.

En 1904, elle crée la Ligue des femmes juives puis, en 1907, une institution d’enseignement affiliée à cette organisation. Elle dirige une campagne internationale contre la prostitution impliquant des jeunes femmes d’Europe de l’Est et du Proche-Orient, et dans ce cadre, elle inspecte des maisons closes d’Europe orientale et du Moyen-Orient. Elle fait également des tournées de visites en Palestine, Londres, Paris et New York pour attirer l’attention sur sa campagne.
Elle publie, sous le pseudonyme de « Paul Berthold » (ses initiales inversées BP/PB) des contes de fées, des prières et une pièce de théâtre décrivant des personnages féminins exploités par des hommes. Bertha Pappenheim retourne à Vienne en 1935, où elle meurt d’un cancer le 28 mai 1936.