Françoise d’Eaubonne, (née en 1920 à Paris et morte dans la même ville en 2005), est une écrivaine française, romancière, philosophe, essayiste et biographe, militante féministe libertaire et écoféministe.
Cofondatrice du Mouvement de libération des femmes (MLF) tout à la fin des années 1960, signataire du Manifeste des 343 pour le droit à l’avortement, elle lance le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) avec l’écrivain et journaliste Guy Hocquenghem et Anne-Marie Grélois en 1971, alors qu’elle est secrétaire de rédaction au Fléau social. Au sein du MLF, elle anime également le groupe Écologie et féminisme. À l’origine du mot phallocrate et du terme écoféminisme en 1974, elle fonde l’association Écologie-Féminisme en 1978.
Elle est l’une des premières penseuses à avoir articulé, dans les années 1973-1974, le lien théorique et politique entre écologie et féminisme « en faisant le postulat que les hommes — le patriarcat — ont fait à la fois main basse sur le ventre des femmes et sur les ressources naturelles ». Elle définit le mot « écoféminisme », comme un nouvel humanisme dont l’objectif n’est pas la prise de pouvoir par les femmes, mais « la gestion égalitaire d’un monde à renaître ».
À partir de 1988, Françoise d’Eaubonne devient secrétaire générale de SOS Sexisme. Elle intervient comme critique littéraire sur Radio Mouvance, Paris Pluriel, Paris FM, Radio-Paris et Radio-Beur.
Elle meurt à Paris le 3 août 2005 et est incinérée au cimetière du Père- Lachaise à Paris. Ses archives sont conservées à l’Institut mémoires de l’édition contemporaine.