Helene von Druskowitz (née le 2 mai 1856 et morte le 31 mai 1918) est une philosophe autrichienne, écrivaine, féministe et critique musicale. Elle est la deuxième femme à obtenir un doctorat en philosophie, à Zurich. Elle publie généralement sous un pseudonyme masculin en raison du sexisme prédominant.
En 1874, elle s’installe à Zurich et termine son abitur en 1878. Elle suit des études de philosophie, d’archéologie, de littérature allemande, d’orientalisme et de langues modernes. Elle devient la première femme autrichienne et la deuxième étudiante de langue allemande, après la polonaise Stefania Wolicka, à obtenir un doctorat en philosophie. En 1885, elle publie un ouvrage sur Drei englische Dichterinnen: Essays (Trois écrivaines anglaises), Joanna Baillie, Elizabeth Barrett Browning et George Eliot. Pendant son internement en hôpital psychiatrique, elle continue à écrire et à publier jusqu’en 1905. Elle contribue à fonder les revues féministes Der heilige Kampf (Le combat sacré) et Der Federuf (L’appel à Feud). Elle critique à la fois la religion, le sexisme et, après sa rupture avec Nietzsche, sa philosophie.
En mai 2011, lors du Festival de la Ménagerie, Cléo Mieulet dans Paroles de femmes, lit des textes de Helen von Druskowitz et Virginie Despentes. « La mise en miroir de ces deux femmes qui perpétuent une forme du combat féministe à travers les siècles, révèle les multiples facettes des questions qui abordent la féminité et le féminin » précise la note de présentation de cette lecture. Elle meurt fin mai 1918 à Mauer-Öhling, de dysenterie, après avoir passé les 27 dernières années de sa vie dans un établissement psychiatrique.