Monique Wittig, (née le 13 juillet 1935 à Dannemarie (France) et morte le 3 janvier 2003 à Tucson (États-Unis)), est une romancière, philosophe, théoricienne et militante féministe lesbienne française. Elle a considérablement marqué la théorie féministe grâce au concept de contrat hétérosexuel. Son œuvre littéraire se caractérise par une recherche stylistique et sémantique pour dépasser la distinction de genre.
Le 26 août 1970, avec d’autres militantes féministes, elles déposent une gerbe à la mémoire de la femme du soldat inconnu à l’Arc de triomphe — événement considéré comme le geste fondateur du Mouvement de libération des femmes (MLF). Elles portent une banderole « Un homme sur deux est une femme. » Une dizaine de manifestantes sont arrêtées. Une scission s’opère très vite au sein du MLF entre les féministes qui créeront le groupe PsychéPo, représenté par Antoinette Fouque, et celles qui deviendront les féministes matérialistes dont fait partie Monique Wittig.
En 1976, elle s’installe aux États-Unis avec sa compagne Sande Zeig, à la suite de sa marginalisation au sein du MLF du fait de son lesbianisme. Aux États-Unis, elle y travaille comme professeure invitée et écrivaine en résidence dans plusieurs universités américaines, notamment au Vassar College et à l’université de Californie à Berkeley. En 1990, Wittig devient professeure au département d’études françaises à l’université de l’Arizona, située à Tucson puis au département des Women Studies. Elle y meurt le 3 janvier 2003 des suites d’un arrêt cardiaque.